Guérison physique ou du coeur? (pv: Nachisu Haiku)

Il s'assit, doucement, il ne voulait pas faire de faux-mouvements, il était trop épuisé pour pouvoir lutter contre une nouvelle blessure, si petite soit-elle.
Zut, il l'avait salement amocher ce petit salopa**! Il n'avait même pas été capable de lui porter un coup de point, preuve qu'il avait encore des progrès à faire. Il soupira ce qu'il lui valut une protestation de la part de ses côtes endolories... Quel imbécile il avait été, le combat à mains nue n'avait jamais été son fort alors pourquoi?
Pourquoi avoir voulut essayer? Il ne savait pas, en fait il ne se souvenait même plus ce qu'il avait dit à l'homme pour le mettre en colère, comme si quelqu'un avait pris possession de son corps et l'avait incité à faire tout cela, étrange...
Il releva la tête, cet endroit était si reposant, d'ailleurs cela le surprenait un peu, lui qui avait toujours trouvé le peuple Rachii trop plein de vie...
Bon, que lui avait-on dit déjà? Prier ou s'endormir pour guérir, un truc du genre... Mais... Il n'avait aucune envie de dormir, quand à prier: il ne croyait en rien. Alors, fallait-il dire: "s'il vous plaît môsieur l'arbre aidez-moi!"? Absurde.
Il s'imagina, assit sous l'arbre, un surisu chez l'"ennemis", hum... Quelle drôle de situation. Et si quelqu'un venait en sa direction? Que ferait-il? En tant normal, cela ne lui aurais rien fait. Mais salement amoché, comment réagirais-t-il?

Nachisu se promenait dans la forêt accompagné de son chaton, sans but précis. Elle voulait s'évader de cette vie, la renoncer. Elle voulait voir les abeilles butiner les fleurs multicolores, entendre les oiseaux chanter de multiples chansons, effleurer la rosée matinales de ses pieds nus, gouter à de fraises des bois à peine mûre et sentir le pollen des fleurs...sauf que ça ne sentait pas le pollen de ces fleurs. Le sang. Du sang. Du sang dans une forêt? C'est plutôt bizarre. La blonde regarda son ami le chat, et s'étonna de ne plus le voir. Il était déjà sur la piste de cette horreur. Elle se mis à courir, courir, encore et encore, elle n'aimait pas cette odeur, ce parfum étrange. Arrivé à sa destination, là où son chaton l'attendait, elle regarda le sol, couvert de sang séché. Son regard suivi l'origine de cette blessure et vis un jeune-homme plutôt charmant la regarder. Elle le dévisagea longuement, puis sourit. Elle savait que c'était un ennemi, un Surisu, mais elle voulait le bien de son peuple, du monde entier. Peut-être était-elle naïve à penser cela, elle avait 18 ans, déjà reine et un enfant. Pourtant à ce moment là, elle avait l'impression de revenir à sa tendre enfance.

Il repensa au jour ou il était venu ici pour la première fois... Pour l'oublier, comme elle l'avait demandé avant de mourir, avant de partir, mais pour toujours cette fois... Il toussa.
Après quelques minutes qui lui parurent des heures, il entendit des bruits de pas et vit un chaton - enfin ce qui semblait être un chaton malgré sa taille - gris tigré noir se précipité dans la clairière ou il était allongé. Il savait ce que cet animal était, un double-magique, et qui disait double-magique disait magicien... Quelle chance! Le jeune homme ne put s'empêcher de sourire, amusé par l'idée de mourir tué par un magicien sous un arbre, sacré qui plus est.
Un fille avec une chevelure blonde platine assez longue courait à la suite du chat. Elle s'arrêta en le voyant et le dévisagea. Il dit "que fait-tu là? Tu n'est pas censée être morte?" mais tout ce qui sortit de sa bouche fut un toussotement rauque, et il réalisa que ce n'était pas elle, que c'était bien pire. C'était la reine des Rachii... Elle lui sourit candidement et il détourna le regard, ces yeux... Si bleu, tellement bleu... S'il le fixai trop longtemps, Aru savait qu'il allait tomber, comme s'ils représentaient le ciel...
Le jeune homme attendit en silence, allait-elle le tué? En tout cas, c'était fort possible, mais elle était tellement fine! C'était ça le plus ironique, mourir tué par quelqu'un de faible carrure, qui n'utilisera même pas la force pour le tué, juste de la magie, même pas besoin de bouger le petit doigt, quoi, pouf pouf et c'en est finit du chef des espions! Youpi! Les Surisu ont perdut la bataille!
Alors? Qu'attendais-t-elle? Son accord peut être?

Nachisu attendit une remarque de sa part. Après qu'il eut toussé, elle le dévisagea une nouvelle fois. Elle savait qui il était. Ses cheveux bleus le trahissait, c'était le chef des espions. Comment l'avait-elle deviné? Oh, son père lui en avait parlé de ce jeune-homme talentueux. Le chef des espions était allongé contre un arbre, en piteux état. La reine attendit, et vint se placer à côté de lui. Elle appela son chaton qui vint se blottir à ses pieds, sans la moindre envie de faire du mal au garçon. C'était évident, tout le monde sait qu'un double magique reflète les sentiments du magicien en question, et Nachisu n'avait aucune envie de se battre. Encore moins avec un Surisu. Elle avait toujours apprécié les Surisu. Certes parce que son père décédé en avait été un, mais aussi car elle avait songé longuement à se convertir.
Elle le regarda une nouvelle fois et s'assit.
- Quelle belle journée, n'est-ce-pas?

Court pas d'inspi
Elle continua à le fixer, cela le dérangeait un peu, voir beaucoup. qu'attendait-elle?
Elle vient se placer à côté de lui, il ferma les yeux. Avait-il peur? Alors qu'il s'attendait à mourir depuis très longtemps? Quand il les rouvrit, elle appelait son chaton qui vint se blottir à ses pieds et il se demanda si le chaton émettait vraiment les sentiments de sa maîtresse, parce que si c'était la cas, elle ne semblait pas vouloir le tuer. Elle le regarda une nouvelle fois et s'assit à ses côté, sur l'herbe encore fraîche.
"Quelle belle journée, n'est-ce-pas?"
Il ricana, enfin il fit un semblant de ricanement, car il était trop épuisé. Il la regarda, et cette fois-si fixa ses yeux bleu sans aucune peur, ce n'était pas le ciel, c'était juste son âme qui donnait cette effet.
Elle lui ressemblai tellement! Mais c'était sans doute la chevelure fine et d'un blond magique qui lui faisait pensé à celle qu'il avait aimé...
Puis il lança d'un vois rauque et fatiguée:
"Magnifique, surtout pour mourir..."
Et il esquissa un sourire ironique. C'est vrai, il était froid, surtout avec quelqu'un qui pouvait l'achever, mais qui ne le ferait pas, alors pourquoi ne pas ce montrer gentil? Les habitudes sans doutes...
Il la dévisagea à son tour. En fait, non, elle ne lui ressemblait pas, peut être était-ce de la nostalgie?

"Magnifique, surtout pour mourir..."

Avez-vous peur?

"Avez-vous peur?"
cette fois, cela ne le fit pas rire, au contraire, il n'y avais rien de drôle dans ses paroles.
La Reine le fixa un moment, quelques secondes pour tout dire. Aru fit qu'ele caressait son chat, qui,lui ronronnait encore plus fort qu'on moteur en marche, ce qui agaçait Aru.
Quand elle soupira, il comprit ce qu'elle voulait dire. Elle ne voulait pas le tuer, ou bien...? Il décida de suivre son instinct, après tout, il ne l'avais jamais mit sur la mauvaise route, pourvut que cela continue!
Il ne put retenir un second toussotement puis essuya le sang qui coulait de sa bouche avec son bras. Il regarda alors sa main, qui était devenue rouge vif. Quelle belle couleur, pensa-il, dommage que cela soit associer aux sang.
Il tourna la tête vers elle et son chat, mais ne répondit pas à sa question. Il demanda avec assurance:
"Pourquoi ne veux-tu pas me tuer? Tu devrais tu sais..."
Au loin, on entendait des oiseaux s'envoler des arbres de la forêt, cela fit sursauter le jeune homme. Et si quelqu'un les surprenait? Que ferait-elle? Que dirait-elle?

"Pourquoi ne veux-tu pas me tuer? Tu devrais tu sais..."

Nachisu ricana. Elle n’avait pas l’habitude qu’on la tutoie. Mais elle trouvait ça plutôt plaisant. Par contre, elle n’échappa pas de rires à l’écoute du mot tuer. Les gens de ce monde avaient donc que ce mot à la bouche? Nachisu n'avait jamais compris pourquoi les humains s'entêtaient à détruire leur environnement. Ni pourquoi le monde se faisait la guerre. A quoi servait-elle? A qui cela faisait-il plaisir? La blonde avait horreur de faire du mal à ses proches et encore moins aux personnes dont elle ignorait tout. Elle s'assit, regarda les coccinelles se balader autour d'elle, puis observa le ciel. Elle se posait toujours les mêmes questions. Pourquoi les trois clans s'entretuaient ou pourquoi ne s’entendaient-ils tout simplement pas ? Elle n’aura jamais les réponses. Son père lui répondait souvent que certaines personnes aimaient la guerre. Cela la dégoutait.
Elle regarda le jeune homme et attendit une réaction de sa part. Elle vit couler du sang et eu un moment de stupeur. Elle avait complètement oublié que son voisin était dans un sale état. En claquant des doigts, elle fit apparaitre un mouchoir et lui tendit.
Je n’ai aucune raison de vous tuer. A quoi cela servirait-il ?

Ce fut à son tour de ricaner et Aru écouta son rire avec une grande attention, tous les rires sont différent : il y a les rires nerveux, les rires d'amusement, les ries jaunes... Et les ricanement, la catégorie dans laquelle il aurait ranger le rire de la Reine.
En voyant le sang du jeune homme couler, elle sortit un mouchoir de je ne sais ou - mais il supposa qu'elle l'avait fait apparaître avec sa magie - et lui tendit. Aru repoussa son bras avec gentillesse : il ne voulait recevoir aucune pitié de l'"ennemie"
"Je n’ai aucune raison de vous tuer. A quoi cela servirait-il ?"
Il n'était pas important, pas tant que ça, non ce qui était important, c'était son titre, et seulement ça. Bien sûr, il avait finit pas le comprendre, un peu tard, mais cela n'avait pas d'importance. Au lieu de lui répondre, il dit:
"Je suis un pion, mais pas un simple pion. Je suis important et quand on m'oublie, je profite de cette faiblesse et j'attaque. C'est lâche... Mais c'est mon rôle, que je le veuille ou non, c'est ainsi."
Il sourit faiblement, comme si ses paroles l'avait amusé, et c'était à peu près le cas, pourquoi se confier à une inconnue? Pourtant, il en avait envie, parce que c'était elle. Pas elle mais bien Nachisu Haiku, la Reine des Rachii, son ennemie, mais il se dégageai d'elle une aura tellement attirante...
"Tu, il réalisa à cette instant qu'il l'avait tutoyer auparavant, Vous n'avez jamais rêver de vous aller? De partir? Moi si, je ne sais même pas comment je suis arrivé à devenir ce que je suis, j'ai peut être loupé un chapitre de mon histoire. Bref, tout ça pour dire, qu'un pion ou même une reine ou un roi, n'importe quel pion important ne peut se retourner sans en subir les conséquence, parce qu'à ce moment là, on devient l'ennemi."

"Je suis un pion, mais pas un simple pion. Je suis important et quand on m'oublie, je profite de cette faiblesse et j'attaque. C'est lâche... Mais c'est mon rôle, que je le veuille ou non, c'est ainsi."

Nachisu réfléchit. Elle savait qu'il avait raison. Il avait refuser son aide. La reine songeait. Cela faisait un moment qu'elle n'avait plus passé de temps avec des amis. Mais en même temps...elle n'avait pas d'amis. Son seul compagnon, c'est son chaton, et son garde du corps, à la limite. Eux la comprenaient, eux l'aimaient. Au moment même où elle voulu répondre, il rétorqua :

"Tu, vous n'avez jamais rêver de vous aller? De partir? Moi si, je ne sais même pas comment je suis arrivé à devenir ce que je suis, j'ai peut être loupé un chapitre de mon histoire. Bref, tout ça pour dire, qu'un pion ou même une reine ou un roi, n'importe quel pion important ne peut se retourner sans en subir les conséquence, parce qu'à ce moment là, on devient l'ennemi."

Une larme coula le long de la joue à Nachisu. Il avait totalement raison, comme s'il avait lu en elle depuis le début. Elle avait toujours voulu s'échapper de cette vie immonde, toujours voulu être "normale". C'est plus la dernière phrase qui la dérangeait. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il voulait dire par là. La blonde appela alors son chat, qui se posa sur la tête du garçon et ronronna. Nachisu se mit alors délicatement à cheval sur les jambes du jeune homme et lui chuchota à l'oreille :

"Finissons-en."

Elle posa alors sa paume contre le coeur de l'espion, et émit une douce chaleur qui traversa le corps de celui-ci. Elle le sentit s'apaiser, les larmes coulèrent. Le garçon aux cheveux bleus était guéri. Elle se leva, lui redonna le mouchoir, s'installa contre l'arbre d'en face et soupira. C'était une belle journée pour se faire des amis.

Elle se mit à pleurer, ou du moins une larme roula sur sa joue et Aru la trouve très belle. Oui, il la trouva belle, parce qu'elle arrivait à pleurer sans remords et cela semblait très pur venant de sa part. Mais bientôt, elle appela son chat qui bouchait le champ de vision d'Aru et s'installant sur sa tête et en laissant libre court à son fuhcut bruit de moteur que le jeune homme n'aimait pas.
La jeune fille se mit à cheval sur lui et Aru voulut la repousser, mais il ne put pas, à cause de ses blessures et de ce fichu chat qui ne semblait pas vouloir bouger. Puis la reine des Rachii lui susurra:
"Finissons-en."
En finir? C'était-elle finalement décidé à le tuer? Pourquoi? A cause de ses paroles?
Il sentit sa paume contre son coeur et se dit qu'en effet, elle voulait en finir, mais il se sentit soudain un peu mieux, et son corps s'emplit de chaleur, très douce, certes, mais magique et le garçon détestait cela, mais il se tut, car les larmes de la jeune fille ne cessèrent de couler, elle avait finalement ouvert les vannes. Elle se leva, lui redonna le mouchoir - comme si s'était lui qui en avait besoin - avant de s'écrouler contre l'arbre voisin de celui d'Aru en soupirant...
Etait-elle devenue une amie par ce simple geste?
Sans doute, car quand Aru se leva, ce fut pour la prendre dans ses bras. Il goûta à son odeur et lui dit:
"Merci."

Nachisu regardait paisiblement les oiseaux se libérer dans le souffle du vent, les abeilles se gâter dans les fleurs multicolores, les écureuils gambader le long des branches d'arbres noueux, son chaton ronronner à ses pieds...et le garçon s'approcher d'elle. Elle le fixa, une lueur d'espoir dans ces yeux, et s'empressa de se lever. En essuyant la poussière qui recouvrait ses vêtements, elle sentît des bras entourer son corps. Ce n'était pas désagréable, loin de là. C'était...spécial. L'amitié ressemblait donc à cela ? A cette magie ? Si c'était ça, elle aimerait bien se faire des amis tout les jours ! Hélas, ses fonctions de Reine ne lui donnait pas ses moyens. Elle accepta l'étreinte du jeune homme en le berçant de droite à gauche.

"Merci."

Les larmes coulèrent encore, mais de joie cette fois, c'était son ami à présent, elle le savait. Dans un dernier effort elle réussi à articuler :

"Merci à toi...Aufait...tu es Aru...c'est bien ça?"

Elle relâcha l'homme aux cheveux bleus, fit apparaître un mouchoir semblable à celui qu'elle avait donné au jeune homme, et gravît sur ceux-ci deux papillons bleus. Sur celui d'Aru était écrit le prénom de la Reine et l'inverse sur l'autre. Elle regarda le résultat avec satisfaction, leva la tête vers lui et lui sourît, ravie.

Il sentit qu'elle pleurait de nouveau. Et il réalisa qu'elle essayait de dire quelque chose:
"Merci à toi...Aufait...tu es Aru...c'est bien ça?"
Il rit, et elle s'éloigna de lui, il savait qu'elle était différente de celle qu'il avait aimé, car jamais il n'éprouverait ce genre de sentiment à son égard. Il l'aimait bien, c'était juste de l'amitié, un début d'amitié, mais pas envers la reine, seulement avec la jeune femme qu'elle était.
Elle fit apparait un mouchoir, il reconnut celui qu'elle lui avait donné plus tôt, enfin, à peut prêt le même. Mais, des petits papillons bleus apparurent sur celui-si, et il se demanda ce qu'elle faisait. Puis, elle marqua son prénom et le sien sur l'autre mouchoir.
Puis elle sourit en relevant la tête, visiblement ravie de ce qu'elle venait de faire. Il rit de nouveau et dit:
"Ce n'était pas nécessaire."
Puis il lui prit la main et la baisa, comme il l'aurait fait pour sa reine. Puis en souriant il rajouta:
"Il serait temps que j'y aille, vous savez, les rumeurs naissent très vite."
Tu répond et c'est finit?

Pas de problème (:

"Ce n'était pas nécessaire."

Elle rit à son tour, pris le mouchoir d'Aru et essuya les dernières larmes qui venaient de s'écouler. Elle hésita une seconde puis remit le tissus dans les mains de son nouveau propriétaire.

"C'est un souvenir. Le souvenir d'une rencontre. Le souvenir d'une magnifique journée passée à vos côtés."

Le chat ronronna de plus belle. Nachisu savait qu'il était temps de partir. Le jeune homme lui confirma :

"Il serait temps que j'y aille, vous savez, les rumeurs naissent très vite."

La blonde ricana. Elle n'en avait rien à faire des rumeurs, elle en avait déjà entendu de belles à son sujet, toutes aussi fausses les une que les autres. Elle l’étreignis une dernière fois, le relâcha, et soupira. Elle rejoignit son chat, le caressa, monta dessus et lui ordonna d'avancer. Elle se retourna au dernier moment pour croiser le regard du garçon mystérieux , il était déjà parti, même si elle crû entendre son murmure.

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